Malgré quelques tentatives de développement, l’Empire est surtout un moment de répression. Dans la suite du XIXe siècle se structure le système des " clans " : deux partis, regroupant des groupes villageois, affichent pour la forme un engagement politique. Le banditisme atteint son paroxysme, et l’île se replie sur elle-même malgré les progrès des transports. Des sociétés secrètes manifestent encore l’attachement de nombreux Corses à une Italie en révolution. Ce n’est que sous le second Empire, qui offre des carrières à l’extérieur, que les Corses s’intègrent à l’ensemble français. Le XIXe siècle connaît une croissance démographique (jusqu’à 340 000 habitants), sans développement économique correspondant. Des départs massifs commencent vers la France et ses colonies, et vers l’Amérique latine.
L’île, misérable et surpeuplée par rapport à ses ressources, reçoit de la guerre de 1914 un coup terrible : 12000 morts et de nombreux départs. Ce désastre développe un premier nationalisme, exprimé par la revue A Muvra. Le rapprochement de ce courant avec le fascisme italien le discrédite. Occupée par les Italiens en novembre 1942, la Corse fait le choix de la France et, sous direction communiste, se libère en septembre 1943.